Résidence secondaire de 17 000 p.c.

Résidence New England

Date de réalisation

2007

Chargé(e) de projet

Marc Bherer

Photos

André Doyon

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Bien que très éloignée de la single house typique, la villa tient compte des consignes. Comme les chalets américains, elle privilégie la lumière, la vue et le paysage, les grandes pièces conviviales et le bois. La ressemblance s’arrête là.

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Aucune référence rustique ou nostalgique, pas de surcharge décorative ni d’accumulations. Tous les attributs du style bourgeois sont réinterprétés de manière on ne peut plus actuelle. Preuve que le minimalisme maîtrisé est intemporel, elle donne pourtant l’impression d’avoir toujours existée.  C’est un lieu avec une histoire, où cohabitent éléments classiques et luminaires de créateurs, antiquités et objets de collection, des bergères Louis XV et des causeuses années 30, le velours cossu et le lin champêtre, le verre de Murano et le plastique…On dirait les traces laissées par des générations successives dans une propriété de famille.

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L’aménagement intérieur se résume en trois mots-clef : cohérence, fluidité et flexibilité. Tel que souhaité, la villa permet de vivre aussi agréablement les dîners à 50 personnes que les week-ends relax en compagnie des enfants et petits-enfants ou en tête-à-tête. Au rez-de-chaussée, un large couloir dessert l’aile réceptions en façade sur le lac et l’aile privée côté jardin. Symbole d’hospitalité, la salle à manger occupe le cœur de la maison face au vestibule. Dans la liberté absolue de mouvement entre les pièces se perçoit une influence soft loft.

« Après avoir cherché en vain un bâtiment ancien, le couple a fait appel à moi pour construire une grande villa dans l’esprit côte Est américaine. Cette commande ne correspondait pas vraiment à mon penchant naturel pour l’architecture contemporaine. Mais les désirs des clients ont ceci de stimulant qu’ils empêchent un designer de s’auto-plagier d’un projet à l’autre. Quatre ans de travaux main dans la main plus tard, nous nous sommes amenés mutuellement là où on ignorait qu’on pouvait aller. »

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Le vaste volume est toutefois découpé en espaces distincts, grâce aux ouvertures - certaines théâtralisées par des colonnes carrées et lambrissées -  marquant les passages sans rupture visuelle. Des portes coulissantes, qui une fois ouvertes disparaissent dans l’épaisseur des murs, offrent la possibilité de cloisonner et décloisonner les pièces privées en fonction des besoins du moment. Pour préserver l’intimité et la liberté de chacun, les chambres à l’étage sont conçues comme des univers quasi indépendants.

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Partout un raffinement chic, dépouillé de prétention. Les lignes pures et symétriques se réchauffent au contact des superbes parquets en ipé,  ponctués ici et là de tapis d’Orient. Couleur pure par définition, le blanc, associé au jaune miel, insuffle une modernité élégante aux lambris des murs, aux caissons des plafonds, aux moulures, et  crée une atmosphère particulièrement apaisante. Tout a été dessiné, jusqu’aux poignées de porte, et réalisé dans les règles des métiers d’art. Le luxe ici s’exprime par une opulence certaine, mais tout en retenu.

Collaborateurs : Alan Bellavance architecte, Jean-Luc Charbonneau (design de jardins)